Si un concept attire particulièrement les responsables marketing, c’est bien celui du métaverse. Cette nouvelle ère du métaverse leur permet de relever de nouveaux défis, leur ouvre de nouvelles frontières et de nouvelles opportunités et leur permet de libérer une créativité inédite.
Le concept ? Proposer des produits ou services dans un univers virtuel pour pouvoir les consommer dans le monde réel. Donner la possibilité aux consommateurs de vivre de véritables expériences virtuelles qui peuvent se poursuivre dans le réel, tel est l’objectif des entreprises.
Cela peut sembler irréalisable, trop abstrait, étrange… Pourtant, de nombreuses entreprises entrevoient dans le métaverse la possibilité de booster leur image tout en mettant en avant leurs produits et leurs services.
De plus en plus de marques voient dans le métaverse le moyen de rassembler leur communauté, de la rendre plus puissante et de la fidéliser.
Tous les moyens sont bons. Du placement de produit pendant un événement à la création de centres commerciaux virtuels ou encore la possibilité d’utiliser la VR pour essayer les produits chez soi, les opportunités de mettre en avant sa marque sont infinies.
En revanche, les entreprises vont devoir s’adapter à ces nouvelles opportunités. En effet, il faut avoir à l’esprit que dans le monde virtuel les règles changent, le comportement des consommateurs est différent du monde réel.
Un critère important est à prendre en compte dans l’univers virtuel : la présence des avatars. Le consommateur prend l’allure d’un avatar, un personnage inventé et imaginé à qui il va donner une certaine personnalité et apparence.
Pour une marque, il est donc important de bien comprendre l’enjeu et le comportement de ces personnages virtuels pour diriger son discours et proposer ses produits et services aux bonnes personnes.
Comme le présente l’experte de la technologie Cathy Hackl, les marques doivent revoir leur stratégie de communication.
En effet, dans le métavers le consommateur n’est plus une personne physique mais devient une personne virtuelle via la création de leur avatar. Cathy Hackl suggère donc un nouveau modèle de communication : le « D2A » (Direct to Avatar).
Les avatars sont la base du métaverse. De plus en plus réalistes, ils correspondent aux futurs consommateurs.
C’est un aspect du métaverse qui crée une réelle opportunité notamment pour les entreprises dans le domaine du textile. En effet, les internautes ont à cœur de créer des avatars qui leur ressemblent, selon leurs goûts.
Mais n’oublions pas que l’objectif est de fusionner le monde virtuel et réel. C’est pourquoi les accessoires et habits avec lesquels les avatars sont personnalisés peuvent être réellement commandés.
C’est par exemple le cas de Longchamp qui a fait un partenariat avec Pokemon Go. Des sacs personnalisés en édition limitée étaient disponibles pour les avatars dans la boutique du jeu mais également, il était possible de les commander en réel sur le site internet de Longchamp.
Nous pouvons aussi citer l’exemple d’Animal Crossing qui a permis à Ikea de réaliser son catalogue de meubles ou encore à KFC de créer son restaurant virtuel ou à Roblox de collaborer avec Gucci.
Liste des entreprises parties prenantes de le metaverse :
Dans le virtuel, tout est possible. Tout est une question d’imagination. C’est pourquoi les stratégies de communication sont nombreuses. Elles peuvent cependant prendre des formats différents.
Un format que nous connaissons depuis pas mal de temps déjà : l’événementiel. Créer des événements virtuels en ligne. Les événements sont toujours appréciés des internautes et c’est un bon moyen pour les marques d’être présentes. Nous pouvons citer l’exemple de Peugeot qui a organisé un salon online. Galeries d’arts virtuels pour vendre des NFT, ou des oeuvres d’art physiques.
Le projet OVR a tokénisé la planète pour permettre d’acheter une parcelle de terre représentative de la Terre dans son metaverse. Nombreux sont les acheteurs ayant déjà acheté leur petit lopin de terre sur OVR, le fonds BlackPool vient par exemple d’acquérir la parcelle contenant la Tour Eiffel. Quelles vont être les premières initiatives présentes sur ces land ?
Un autre moyen de communiquer est d’être présent dans les endroits les plus opportuns des plateformes. Par exemple, le secteur de l’agroalimentaire peut proposer ses produits dans les bars, les cafés, les restaurants ou les discothèques. Voir même dans des supermarchés virtuels.
Puis, tout comme dans le monde réel, il est possible de faire des placements de produits, d’être en partenariat avec un événement, d’être visible sur les espaces publicitaires qui sont disponibles (panneaux, journal, vitrines de magasins…).
Nous pouvons comparer cela à une réelle société parallèle avec un modèle économique qui lui est propre. En effet, le débat est déjà lancé pour utiliser le NFT et les nouvelles monnaies virtuelles. Ainsi, les internautes pourront acquérir ce dont ils ont envie dans leur monde virtuel.
En conclusion, même si les possibilités sont infinies et que certaines marques ont sauté le pas, la route est encore longue pour mettre en place ce monde virtuel.
De nombreuses questions restent encore floues. Quid du cadre législatif, ou encore de l’intrusion de toutes ces marques dans cet univers ? En effet, il ne faut garder à l’esprit que le métavers sert avant tout à pouvoir s’évader, communiquer et échanger.
L’avenir du marketing dans le metaverse s’annonce passionnant et tout reste encore à inventer et à imaginer !
Jérôme COUTOU • Associé – Directeur Développement • +33(0)6 85 75 38 09